dimanche 27 avril 2014

Chère maman qui se sent critiquée

par Mitsiko Miller, cpc
Chère maman qui se sent critiquée (et cher papa aussi 
Viens te reposer un peu. Viens près de moi. Laisse-moi te tenir la main en silence. Je te tiens pendant que tu pleures ta rage et déverse ton désespoir.
Je suis là avec toi.
Et je t’écoute.
Vas-y.
Tu peux pleurer sur mes épaules (très confortables, selon mes enfants et mes clientes). Pleure sur mes épaules et sur celles des milliards de mères qui se sont senties comme toi, jugées et isolées. Nous t’enveloppons de notre amour pendant que tu accueilles ces vagues de douleurs passagères, en toute sécurité.
Nous sommes toutes là. Témoins de tes rêves, de ton amour. De ton expression unique, à toi. De tous tes efforts. De tout ton cœur.
Nous sommes présentes.
Vas-y. Il y a des pleurs qui nous nettoient, nous libèrent et nous aident à accepter ce que nous ne pouvons pas changer. Accepter que nous ne pouvons plaire à tous. Que certains ne voient pas ou ne peuvent apprécier notre beauté et notre valeur. C’est douloureux.
Nous, et le cercle de mères, les avons pleurés ces larmes sacrées, et continuons à les pleurer, par moment.
Es-tu prête à m’écouter?
Oui?
Avant de commencer, je veux que tu saches que, peu importe le choix que tu as fait, je te vois. Je vois tout l’amour que tu as pour tes enfants.
Je ne suis pas là pour te juger. Je ne suis pas là pour te donner des conseils ou pour te dire quoi faire. J’ai trop confiance en toi et en tes capacités.
Oui, tu es vidée, en ce moment. Et, c’est pour ça que je suis là. Nous avons tous besoin l’une de l’autre dans nos moments sombres pour que l’autre nous montre que le soleil ne disparaît pas, lorsque notre nuage gris passe et nous aveugle. Après tout, l’être humain est un être social et a besoin de ses semblables: là, je devine que tu as besoin de quelqu’un pour t’accueillir avec présence.
Je suis là. Je te vois, ma maman merveilleuse.
Là, tout de suite, je devine que tu as aussi besoin de savoir que tu n’es pas seule. Que tu es aimée. Que tu peux te relâcher, en toute sécurité.
Lorsque ce nuage passera, tu pourras à nouveau voir la merveille qui existe en toi : cette vie, cet amour si puissant, ces rêves, ces valeurs si belles, cette joie, cette conviction qui te motivent à être la maman unique que tu es.
Je te vois. Toute ta beauté. Toutes tes intentions. Je te vois. Toujours. Même lorsque tu pètes un plomb. Même lorsque tu n’es pas fière de toi. Même lorsque tu te juges. Que tu juges. Je te vois. Le cœur si vibrant de vie et débordant d’amour.
Je te serre dans mes bras de maman plus « vieille » qui a longtemps vécue cette tristesse face aux jugements, aux critiques et à sa détresse de se sentir seule au monde.
Je suis là pour te rappeler que tu n’es pas seule. Qu’il y a de l’espoir.
Tu veux être entendue et respectée?
Tu aimerais qu’on accepte que tu as choisi ta voie unique et que c’est un choix éclairé?
Tu veux avoir le droit de juste dire que « c’est difficile » sans qu’on ne t’offre un conseil?
Vas-y, parle, je t’écoute.
Tu veux de la paix d’esprit?
Tu veux cesser de devoir tout expliquer et de convaincre les autres des multiples raisons de tes choix? Tu en as assez des arguments de « bon parent Vs mauvais parent »?
Oui, je vois à quel point tu es fatiguée de te battre, de donner de l’information sans être entendue, parfois même, de te sentir obligée de te justifier ou de sentir que tu n’es pas respectée ou que tu n’as pas le droit d’être qui tu es.
Tu veux te reposer un peu, hein?
Tu veux un peu de douceur?
Viens ici.
Donne-toi la permission de vivre tes pleurs de résilience qui te lavent, te soulagent et t’aident à lâcher prise.
Reste avec ta peine sans te juger.
Accueille cette vague.
Accueille ces pleurs qui disent : « C’est dur d’être qui je suis et je me sens souvent seule. Mais malgré tout, je ne peux m’empêcher de suivre mon cœur et d’incarner les valeurs qui résonnent en moi. »
Si tu me permets, je voudrais bien partager avec toi ce que j’apprends à intégrer, petit à petit.
Tu veux bien?
Le jugement des autres est l’expression tragique de leurs propres besoins.
De leur besoin d’être rassurés qu’ils sont eux-mêmes de bons parents.
De leur besoin d’être rassurés qu’on peut être heureux et épanoui en suivant sa propre voie.
De leur besoin d’être rassurés que ton enfant sera épanoui et responsable.
De leur besoin d’avoir des repères (et si tu choisis la parentalité de proximité, ouf!!! Les repères des autres sont bousculés de manière exponentielle!).
De leur besoin de comprendre et d’accueillir la diversité.
Ce n’est pas une critique de toi ou de ta personne.
Ce sont leurs propres inquiétudes qu’ils communiquent très maladroitement. Parce que la plupart de nous manquons cruellement de capacités à communiquer sainement et pensons souvent avec nos croyances limitantes. Celles qui disent qu’il n’existe qu’une seule manière d’être heureux, une « voie absolue », un modèle, une bonne manière d’être un bon parent.
Lorsque confrontés à la diversité qui nous ébranle, nous cherchons souvent un coupable, un bon et un méchant… Puis, nous donnons des conseils, polarisons et critiquons, dans notre incommunication.
Ne le prends pas personnel.
La voie absolue n’existe pas. Ce qui marche pour toi, ne marche pas pour une autre. Parce que tu es unique.
Unique et merveilleuse.
Ce qui marche pour elle ne marchera pas pour toi car elle est unique. Et merveilleuse.
Mais maintenant, ma très chère maman.
Tu as le choix.
Tu peux choisir de ne pas le prendre "personnel".
Tu as le choix de célébrer la diversité des multiples voies uniques.
Tu as le choix de prévoir ces moments et les gérer plus efficacement.
Tu as le choix de voir que ces gens t’aiment et sont maladroits. Mais vraiment.
Tu peux choisir de boucher tes oreilles.
Tu peux choisir de ne pas fréquenter ces personnes.
Tu peux choisir de venir me lire ou d’appeler une amie pour qu’elle t’offre son épaule lorsque tu n’en peux plus.
Tu peux choisir de prendre ton courage à deux mains et parler de cœur à cœur – sans blâmer et sans accuser.
Tu as le choix de voir que ces moments ne sont que des nuages qui cachent le soleil pour un tout petit instant (certes, super giga méga intense…). Le soleil est toujours là.
Tu as le choix.
Toi, seule, sait quoi faire.
Le nuage est passé?
Tu as repris confiance en toi?
Ahhhh!!!!
Reviens me relire, au besoin. 
par Mitsiko Miller, cpc

mercredi 9 avril 2014

La Lessive

- Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui?
- Du lavage..
- Et après?
- Après???????
- Après avoir lavé et plié ta brassée de lavage, viendrais tu prendre un café avec moi?
- Après demain, ça me feras plaisir!



C'est la réalité des grosses famille. Que je n'en vois plus un me dire qu'on exagère en obligeant l'ado de plier ses vêtements!! (Ils sont absent sur la photo) Je me souviens, lorsque l'ado avait 10 ans, on lui avait dit qu'il pouvait porter ses pantalons 2 jours sans problème s'ils ne sont pas sale.. C'était pour diminuer la quantité astronomique de lavage. Il était sous le choc!!
- Quoi? 2 jours de suite?!
   Depuis, la famille s'est agrandit mais il est devenu un ado et curieusement, je n'ai pas vue de pantalon dans mon panier de vêtements propre. Non, maintenant, je dois lancer un avis de recherche.
- T'aurais pas des pantalons à laver?
ou
- Il me semble que je t'ai acheté 3 pantalons de pyjama, pourquoi tu porte toujours le même? Tu peux le mettre au lavage tu sais?

Je crois qu'il veut diminuer la quantité de vêtements à plier. Comme c'est étrange.. Depuis qu'il plie lui même ses vêtements, ils sont TOUJOURS a l'endroit quand je fais le tri!

Quand je plie mes vêtements, le même souvenir me reviens. Je suis chez une copine de ma mère, je passe devant sa salle de lavage et j'aperçois des piles et des piles de vêtements. Je ne sais pas quelle pile est propre et laquelle est sale. Je monte au deuxième étage elle plie des vêtements. J'avais l'impression qu'elle pliait des chandails toute la journée. Elle avait 4 enfants. Aujourd'hui je la comprend, on en viens jamais à bout de se maudit lavage!

Quand le panier est vide je me dis tiens, je vais en profiter pour laver les lits.. Mais des lits, nous en avons quatre à la maison. Pas besoin de vous dire qu'ils ne sont pas lavé à toutes les semaines!

Si tu n'aimes pas faire de lavage, pensez-y 2 fois avant de faire 3 enfants.

Bon maintenant, j'ai de la vaisselle à faire...




samedi 5 avril 2014

Retourner dans le ventre de sa mère

Mon fils, Haiden, est né avec 1 point blanc sur chaque oreille.
À la blague, je dis a Hélie:
- Haiden a déjà été un pirate. Regarde, il portait des boucles d'oreilles.
- Ahhhh Maman! Je pense que Haiden a oublié ses boucles d'oreille dans ton ventre.
- Onnnn c'est triste.
- Tu pourrais mettre Haiden tout nu, comme ça il va retourner dans ton ventre chercher ses boucles d'oreilles.
- Mais non, c'est impossible, le tunel est fermé.
- Attend, je vais lui parler. Petit tunel, ouvre toi pour que Haiden ait chercher ses boucles d'oreilles dans le ventre de maman..
- Et ensuite, qu'est-ce qu'il va faire Haiden.
- Il va ressortir!!

;)